Irène Georges est née à Saïgon en 1950, dans ce qui était encore l'Indochine française, d'un père d'origine française par son grand-père venu d'Alsace et d'une mère française de nationalité mais d'origine chinoise par son arrière grand-père venu de Canton. Elle est arrivée sur le sol de France à l'âge de presque cinq ans, ne parlant que le viêtnamien qu'elle allait vite oublier, à son grand regret aujourd'hui. En effet, désirant que leurs enfants, une fratrie de cinq ( quatre garçons et une fille ), s'intègrent au plus vite dans la société qui allait devenir la leur, ses parents ne leur parlèrent plus qu'en français, langue qu'eux-mêmes maîtrisaient parfaitement. Doit-elle regretter cette décision qui lui permit, ainsi qu'à ses frères, de se sentir rapidement intégrés et de faire de bonnes études mais qui la coupèrent d'une façon certaine de cette culture maternelle qu'aujourd'hui elle ressent comme un immense manque et dont elle essaie de faire ressurgir les reminiscences conscientes ou inconscientes dans beaucoup de ses tableaux ?

En intégrant l'Ecole Normale de filles de Montpellier à quatorze ans, Irène Georges se destine à devenir institutrice, une belle revanche pour sa mère qui avait dû abandonner l'école à douze ans « une fille n'ayant aucun besoin d'être instruite » comme il était de coutume alors. Mais son « coup de crayon » est remarqué par son professeur de dessin, et ses bons résultats lui permettant d'obtenir une bourse d'études supérieures, elle est proposée pour tenter le concours d'entrée au Centre de préparation au Professorat de Dessin, au Lycée Claude Bernard, à Paris. Professeur de Dessin en 1973, puis Professeur d'Arts Plastiques à son retour en France après une parenthèse en Grande Bretagne et deux enfants, elle est nommée au Collège de La Monnerie-Le Montel ( 63650 ) en 1984.

Depuis une vingtaine d'années, elle s'est remise à la création picturale ( activité qu'elle avait mise en suspens à la fin de ses études, afin de pouvoir se consacrer à sa profession et à ses enfants ), en adhérant à « l'Atelier Jean Forestier » de Thiers, remplacé depuis par « L'Atelier ».

Cette adhésion lui a permis de nouer des amitiés, de faire des échanges enrichissants, de rencontrer des artistes locaux et ainsi de progresser dans un art qui lui est devenu aujourd'hui indispensable car peindre est pour elle une nécessité : elle en a besoin pour conserver son équilibre, comme un chanteur a besoin de chanter !

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