Le 16 février 1519 : naissance de Gaspard II de Coligny

Né à Châtillon-sur-Loing, Gaspard II de Coligny était le fils de Gaspard Ier et de Louise de Montmorency qui était la soeur du connétable Anne de Montmorency. En 1530, Louise de Montmorency fut nommée dame d'honneur d'Éléonore d'Autriche et la famille se retrouva à la cour de François Ier et Gaspard fit ses études en compagnie des enfants du roi. Ayant choisi les armes pour se faire un nom, lors de a guerre contre Charles Quint, il fit campagne au Luxembourg, dans le Comté de Flandre et en Italie où il participa à la bataille de Cérisoles. En 1544, il prit part à l'offensive navale commandée par Claude d'Annebaut contre les anglais. Plusieurs fois blessé dans ces combats, il se distingua pour son audace. En 1547, à la mort de Francois Ier, son fils Henri II le nomma gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et il reçut la charge de colonel général de l'infanterie. En 1548, il fit partie de la délégation qui se rendit à Londres pour négocier la paix avec l'angleterre et il rencontra le jeune Édouard VI. De retour à Paris, se jugeant mal récompensé des efforts qu'il avait déployés au service du roi, il se retira sur ses terres et profita de ses loisirs pour rédiger un code militaire très rigoureux qui avait pour but de moraliser le comportement des troupes. Il fut rapidement rappelé par le roi et il repartit en campagne. En 1552, il fut nommé amiral de France en 1552 et gouverneur de Picardie. En 1557, il participa à la bataille de Saint-Quentin assiégée par les espagnols qui emportèrent une écrasante victoire. Après la mort d'Henri II, las des intrigues de la cour et mis de côté par les Guise au pouvoir, il démissionna de toutes ses charges et se retira dans ses terres. Dans cette retraite, la lecture des livres des novateurs changea ses opinions religieuses, et il embrassa la Réforme. En 1560, avec Catherine de Médicis, il fut à l'origine du mouvement politique de conciliation qui se développa à la cour de François II. A l'origine, très modéré dans son adhésion à la Réforme par fidélité au roi, il refusa la voix de la violence et condamna la conjuration d'Amboise. Ce n'est qu'à l'été 1560, qu'il étala sa foi au grand jour. Durant l'année 1561, Coligny jouit avec ses frères d'une grande faveur auprès de Catherine de Médicis et ne désespèra pas de la voir adhérer à la Réforme. Il participa au conseil du roi et joua un grand rôle dans la politique royale de conciliation. Cependant, en 1562, la violente réaction catholique à l'Edit de Janvier obligea la reine-mère à se séparer de lui et Coligny rentra sur ses terres. C'est là qu'il apprit la nouvelle du massacre de Wassy qui marqua le début des guerres de religion qui affecteront la France pendant plus de trente ans. Il fut alors nommé premier lieutenant général par le parti protestant et il combattit sous les ordres du prince de Condé et perdit avec ce prince la bataille de Dreux contre le duc François de Guise. En 1563, on l'accusa d'avoir commandité l'assassinat du duc de Guise par Poltrot de Méré. Après cet assassinat le calme revint pour quelque temps dans le royaume. En 1567, les armes ayant été reprises de part et d'autre, il quitta la cour avec Condé pour se réfugier en Bourgogne, puis à La Rochelle. En septembre, il fut l'un des instigateurs de la « surprise de Meaux », tentative des protestants pour saisir le roi Charles IX et la reine-mère Catherine de Médicis. La troisième guerre de religion vit les défaites s'accumuler : d'abord Jarnac où Condé fut assassiné, puis malgré la victoire de La Roche-l'Abeille, il dut lever le siège de Poitiers avant d'être battu et blessé à Moncontour où il fut défait par le duc d'Anjou, futur Henri III. Il pris la fuite vers le sud avec ses troupes, échappa à Monluc et Montmorency-Damville, et rejoignit l'armée des « vicomtes » en Languedoc. En 1570, il remonta jusqu'à La Charité-sur-Loire, menaçant ainsi Paris. Le roi cèda, et ce fut alors la paix de Saint-Germain. Il chercha alors à rentrer dans les bonnes grâces de Charles IX, qui l'avait condamné à mort et fait confisquer ses biens et en 1571, il rentra à la cour et le roi lui fit bon accueil. Ceendant, les catholiques de la cour le haïssaient, et son influence sur le roi resta limitée. Le 22 août 1572, peu après le mariage d'Henri de Navarre, il fut victime d'un attentat par tir d'arquebuse depuis une maison appartenant aux Guise et il s'en tira avec un doigt arraché et une blessure au bras gauche. Charles IX se rendit à son chevet, lui promettant justice. Mais l'assassinat de tous les chefs protestants fut alors décidé et dans la nuit du 23 au 24 août 1572 éclata le massacre de la Saint-Barthélemy et il fut achevé dans son lit à coups de dague et son corps fut jeté par la fenêtre dans la cour par Charles Danowitz. Il fut ensuite transporté au gibet de Montfaucon où il fut exhibé, pendu par les pieds ...