Le 8 mars 1869 : mort d'Hector Berlioz

Hector Berlioz, né le 11 décembre 1803 à La Côte-Saint-André en Isère, était est issu d'une vieille famille dauphinoise. Son père, qui était médecin le destinait à une carrière médicale, ce qui ne l'empêchait pas de compléter sa formation avec un maître de musique qui lui enseignait le chant et la flûte. À l'âge de douze ans, il commença à composer. Inscrit à l'école de médecine de Paris, il quitta sa famille et suivit les cours pendant une année avant d'écrire à son père qu'il préférait la musique à la médecine, ce qui entraîna une brouille avec sa famille. En 1823, il étudia la composition au Conservatoire de Paris. En 1824, il écrivit " La Messe solennelle " et malgré son échec au concours de Rome en 1826, il poursuivit ses études au Conservatoire. Sa cantate " La mort d'Orphée " fut jugée injouable par le jury. L'exécution en 1828 des symphonies de Beethoven par François-Antoine Habeneck l'impressionna et en 1830 il écrivit " La Symphonie fantastique " qui enthousiasme Franz Liszt, mais provoqua un grand scandale auprès du public qui ne se rendit pas compte de la portée de l'oeuvre. En 1831, il finit par remporter le prestigieux Prix de Rome avec sa cantate " La dernière nuit de Sardanapale ". En 1831 et 1832, son séjour à la Villa Médicis lui inspire " Lélio, ou Le retour à la vie ", " Le roi Lear " et en 1834 " Harold en Italie " qui est comme une « seconde Symphonie fantastique ». Il fut engagé en 1835 comme critique musical dans " Le Journal des Débats " où ses articles firent date et lui valurent de nombreuses inimitiés. Alors qu'à travers l'Europe, il était considéré comme un héros romantique, il demeurait un ennemi à Paris. Ainsi, lorsqu'il obtint un contrat du ministère des beaux-arts pour une messe des morts, les partisans de Cherubini, directeur du Conservatoire, Cherubini, tentèrent en vain de faire échouer le contrat, mais après qu'il eut fini son oeuvre le ministère annula, sans explication, le concert. Le Requiem eut toutefois sa chance, grâce au concours d'amis bien placés, en décembre 1837 en la Chapelle des Invalides, décorée de milliers de chandelles, et en présence de la famille royale, du corps diplomatique et de toute la société parisienne. Son oeuvre fut acclamée part les critiques ainsi que par le public. En 1839, il écrivit la symponie " Roméo et Juliette " qui enthousiasma Richard Wagner. La période 1840-1841 vit la composition de la " Symphonie funèbre et triomphale ". Son prestige comme chef d'orchestre était alors plus important qu'en tant que compositeur, et plus à l'étranger qu'en France. En 1847, sur les conseil de son ami Balzac, alors qu'il était - comme souvent - à cours d'argent, il se rendit en tournée en Russie où il remporta un triomphe à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Il fut logé chez la grande-duchesse Hélène qui l'accueillit avec faste. Aux concerts qu'il dirige dans la salle de l' Assemblée de la Noblesse, il fut bissé jusqu'à douze fois ! En 1856, débuta la composition de son « opus magnum » " Les Troyens ", puis il composa l'opéra-comique " Béatrice et Bénédict ". Après une tournée triomphale en Russie, au cours de laquelle il influença les jeunes Moussorgski, Rimsky-Korsakoff et Borodine, il décèda le 8 mars 1869 à Paris ...