Le 1er novembre 1530 : naissance de La Boétie

Né à Sarlat, il était le fils d'un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord.

Au début de ses études universitaires, à seulement dix-huit ans, il écrivit son premier ouvrage, qui deviendra plus tard la plus célèbre de ses oeuvres, le fameux « Discours de la Servitude Volontaire » qui est une très sévère critique de la tyrannie.

Grâce à la réputation que lui apporta cet ouvrage, il fut admis en qualité de conseiller au parlement de Bordeaux en janvier 1553, deux ans avant l'âge légal. Le 13 décembre de la même année, il est élevé à l'office de Conseiller en la cour.

En 1557, il fait la connaissance de Michel de Montaigne, magistrat comme lui. Cette amitié marquera Montaigne qui est influencé par l'exigence morale de son ami, son stoïcisme, son engagement dans la réflexion politique.

Vers le milieu de l'année 1563, une dysenterie terrasse La Boétie ( la peste avait frappé dans le Périgord et Montaigne supposa que son ami en avait rapporté le germe ). Il tenta de regagner le Médoc, où étaient situées les terres de son épouse, espérant que l'air pur des champs hâterait son rétablissement, mais il dut s'arrêter en route, tellement les douleurs étaient fortes. C'est chez son collègue au Parlement, Richard de Lestonnac, beau-frère de Montaigne, qu'il se reposa. Il mourut le 18 août 1563, au Taillan-Médoc.

La relation entre Montaigne et la Boétie est encore évoquée aujourd'hui comme un symbole d'amitié parfaite, illustrée par les fameuses lignes de Montaigne :

  • Si l'on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : parce que c'était lui, parce que c'était moi ...

Georges Brassens évoque cette amitié dans sa chanson " Les copains d'abord " :

  • .......................................
  • C'étaient pas des amis de luxe
  • Des petits Castor et Pollux
  • Des gens de Sodome et Gomorrhe
  • Sodome et Gomorrhe
  • C'étaient pas des amis choisis
  • Par Montaigne et La Boetie
  • .......................................

A propos de Brassens, je ne peux m'empêcher de vous proposer des versions " jazz " de certaines de ses musiques :

Etonnant, n'est-ce pas ?