Le 29 décembre 1721 : naissance de la future Marquise de Pompadour

Née Jeanne-Antoinette POISSON, elle était la fille de François Poisson et de Madeleine de la Motte, qui était « belle à miracle ».

Celle-ci avait eu entre autres amants le riche fermier général Charles François Paul Le Normant de Tournehem, qui veilla à l'éducation de Jeanne et lui fit épouser, dès qu'elle eut vingt ans, son neveu Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles.

En février 1745, elle fut invitée à un bal masqué royal et, remarquée par le roi, elle devint une visiteuse régulière de ce dernier qui l'installa au château de Versailles dans un appartement situé juste au-dessus du sien, relié par un escalier secret. En juillet, il lui fit don du domaine de Pompadour, la créant ainsi Marquise de Pompadour, tandis qu'elle obtenait de son mari une séparation légale.

Le 14 septembre 1745, elle fut officiellement présentée à la cour. En 1752, la reine et le Dauphin, appuyés par les milieux dévots, pressèrent le roi de faire cesser cette relation adultérine notoire et finirent par le faire céder après de nombreuses années de résistance. Cependant elle ne quitta pas la cour pour autant et ses relations avec le roi devinrent alors platoniques, voire simplement amicales.

Elle installa dans une demeure du quartier du Parc-aux-cerfs des femmes ( souvent très jeunes ) qui y étaient entretenues pour satisfaire les désirs physiques de son ex-amant.

En 1753, Louis XV acheta l'hôtel d'Évreux ( plus connu aujourd'hui sous le nom de Palais de l'Élysée ) et l'offrit à son amie pour en faire sa résidence parisienne.

Pendant tout son « règne », elle maintint des relations cordiales avec la reine et les ministres qu'elle faisait venir dans ses appartements. La légende veut qu'après la déroute de Rossbach, pour consoler le roi très affecté, elle l'aurait exhorté à ne pas s'affliger outre mesure, concluant par ces mots :

  • « au reste, après nous le déluge ».

Epuisée par vingt années de vie, de travail et d'intrigues à la cour, elle mourut d'une congestion pulmonaire le 15 avril 1764 à Versailles ( ce qui était un ultime privilège car il était interdit à un courtisan de mourir dans le lieu où résidait le Roi et sa cour ).

Pour la petite histoire, elle était grande amatrice de champagne, dont elle aurait dit qu'il était :

  • « le seul vin qui laisse la femme belle après boire »

et la légende veut que la première coupe fut moulée sur son sein.