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Hier lundi 19/03, à la salle Copernic de l'ESPACE à Thiers, " LE KIOSQUE " avait invité Andy Pinoteau :
A gauche, les pyramides de Mykérinos, Khéphren et Khéops
pour nous expliquer comment Champollion avait révolutionné notre rapport à l'égypte antique ( 3.250 à 30 av. J.-C ) en déchiffrant l'écriture hiéroglyphique.
En préambule, il a tenu à rendre hommage à un égyptologue français, inconnu du grand public : Pierre MONTET
qui fut le premier à mettre au jour plusieurs tombes inviolées à Tanis :
Pour zoomer, cliquez sur le plan ci-dessus
Masque d'or de Psousennès Ier et triade d'Osorkon II
Il nous a ensuite expliqué ce qu'est l'écriture hiéroglyphique, qui selon les propres termes de Champollion dans sa lettre à M. Dacier :
- « c'est un système complexe, une écriture tout à la fois figurative, symbolique et phonétique, dans un même texte, une même phrase, je dirais presque dans un même mot. »
Il a illustré ses propos en nous commentant les peintures ci-après :
Tombe de Nebamon : le maître du tombeau chassant dans les marais
Néfertari jouant au Senet
Sur la peinture de Néfertari l'on remarque le " cartouche " qui contient son nom.
Au cours de son exposé Andy Pinoteau a tordu le cou à deux idées reçues :
- le terme pharaon
- l'esclavage dans l'égypte antique
Dans l'imaginaire collectif contemporain, le mot « pharaon » est emblématique de l'Égypte antique. Synonyme de « roi d'Égypte », le terme « pharaon » n'a cependant jamais fait partie de la titulature royale de l'égypte antique.
Il provient du mot « pharao » ( en grec hellénistique ) introduit dans cette langue par la traduction de la Bible hébraïque par la Septante ( 270 av. J.-C ). Dans l'Ancien Testament, le mot « farao » désigne l'institution monarchique égyptienne plutôt qu'un souverain précis. Le mot hébraïque est lui-même une transcription de l'égyptien ancien « per-aâ » qui signifie littéralement « la Grande (aâ) Maison (per) » .
Par un phénomène de métonymie, le Palais a fini par désigner l'individu qui y réside.
Pour ce qui concerne l'esclavage, il n'a pas existé en Égypte avant la dynastie lagide ( de 323 à 30 av. J.-C ), mais cependant il existait plusieurs formes de servitudes.
Il nous a également parlé du parallèle entre l'annonciation de Jésus et celle de la reine Hatchepsout ( 1.508 av. J.-C ) : 
et
Une personne du public a alors mentionné une autre similitude : celle entre le mythe osirien et l'histoire biblique de Caïn et Abel.
Pour terminer, Andy Pinoteau nous a expliqué comment Champollion a fait sa découverte en 1822 grâce à la " Pierre de Rosette " :
Une reproduction géante existe sur la " Place des Ecritures " à Figeac, ville natale de Champollion :
A l'issue de cette conférence, Mariette Mercier nous a présenté une tablette de cire qui fut l'ancêtre du livre :
- Pour en savoir plus :
