__ VOLLORE - MONTAGNE __ GAZETTE DES MONTAGNARDS

 


samedi 31 décembre 2016

Le 31 décembre ... 1550

Le 31 décembre 1550 : naissance d'Henri de Guise

Il était le fils aîné de François de Guise, deuxième duc de Guise, chef militaire de prestige, assassiné en 1563 par un protestant. Sa mère, Anne d'Este, était une importante princesse de la cour de France pendant les guerres de religion. Par elle, il descend du roi Louis XII, d'Anne de Bretagne et de Lucrèce Borgia.

Il fut l'un des bénéficiaires politiques de la Saint-Barthélemy en 1572, chef de la Ligue catholique en 1576, durant les guerres de Religion en France.

Il fut surnommé " Le Balafré " à la suite d'une blessure par un coup d'arquebuse qu'il reçut à la joue droite lors de la bataille de Dormans ( 10 octobre 1575 ).

Très populaire, il devint le maître de Paris après la journée des Barricades ( 12 Mai 1588 ).

Il fut assassiné le 23 décembre 1588, au château de Blois, sur l'ordre d'Henri III dans la propre chambre de ce dernier, par des membres des « Quarante-cinq », la garde personnelle du roi.

Quand le roi rentra dans sa chambre et vit ce colosse de près de deux mètres étalé de tout son long au pied de son lit, la chronique lui prête cette réflexion :

  • « Mon Dieu, qu'il est grand ! Il paraît même plus grand mort que vivant ! »

Son corps fut brûlé dans une des salles du château, puis ses cendres furent jetées dans la Loire.

vendredi 30 décembre 2016

Le 30 décembre ... 1865

Le 30 décembre 1865 : naissance de Rudyard KIPLING



Né à Bombay ( Mumbai depuis 1995 ), c'est l'un des auteurs les plus populaires de la langue anglaise avec " Le Livre de la jungle ".

Il est également l'auteur du célèbre poème : " SI ... Tu seras un homme mon fils ".



Il fut le premier auteur de langue anglaise à recevoir le Prix Nobel de littérature en 1907, et le plus jeune à l'avoir reçu.

Il mourut des suites d'une hémorragie le 18 janvier 1936. Son décès avait d'ailleurs été annoncé de façon prématurée dans les colonne d'une revue à laquelle il écrivit : " Je viens de lire que j'étais décédé. N'oubliez pas de me rayer de la liste de vos abonnés ".

jeudi 29 décembre 2016

Le 29 décembre ... 1721

Le 29 décembre 1721 : naissance de la future Marquise de Pompadour

Née Jeanne-Antoinette POISSON, elle était la fille de François Poisson et de Madeleine de la Motte, qui était « belle à miracle ».

Celle-ci avait eu entre autres amants le riche fermier général Charles François Paul Le Normant de Tournehem, qui veilla à l'éducation de Jeanne et lui fit épouser, dès qu'elle eut vingt ans, son neveu Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles.

En février 1745, elle fut invitée à un bal masqué royal et, remarquée par le roi, elle devint une visiteuse régulière de ce dernier qui l'installa au château de Versailles dans un appartement situé juste au-dessus du sien, relié par un escalier secret. En juillet, il lui fit don du domaine de Pompadour, la créant ainsi Marquise de Pompadour, tandis qu'elle obtenait de son mari une séparation légale.

Le 14 septembre 1745, elle fut officiellement présentée à la cour. En 1752, la reine et le Dauphin, appuyés par les milieux dévots, pressèrent le roi de faire cesser cette relation adultérine notoire et finirent par le faire céder après de nombreuses années de résistance. Cependant elle ne quitta pas la cour pour autant et ses relations avec le roi devinrent alors platoniques, voire simplement amicales.

Elle installa dans une demeure du quartier du Parc-aux-cerfs des femmes ( souvent très jeunes ) qui y étaient entretenues pour satisfaire les désirs physiques de son ex-amant.

En 1753, Louis XV acheta l'hôtel d'Évreux ( plus connu aujourd'hui sous le nom de Palais de l'Élysée ) et l'offrit à son amie pour en faire sa résidence parisienne.

Pendant tout son « règne », elle maintint des relations cordiales avec la reine et les ministres qu'elle faisait venir dans ses appartements. La légende veut qu'après la déroute de Rossbach, pour consoler le roi très affecté, elle l'aurait exhorté à ne pas s'affliger outre mesure, concluant par ces mots :

  • « au reste, après nous le déluge ».

Epuisée par vingt années de vie, de travail et d'intrigues à la cour, elle mourut d'une congestion pulmonaire le 15 avril 1764 à Versailles ( ce qui était un ultime privilège car il était interdit à un courtisan de mourir dans le lieu où résidait le Roi et sa cour ).

Pour la petite histoire, elle était grande amatrice de champagne, dont elle aurait dit qu'il était :

  • « le seul vin qui laisse la femme belle après boire »

et la légende veut que la première coupe fut moulée sur son sein.

mercredi 28 décembre 2016

Le 28 décembre ... 1897

Le 28 décembre 1897 : triomphe de la pièce " Cyrano de Bergerac "

La première représentation, au Théâtre de la Porte Saint-Martin, apporta la gloire à Edmond Rostand.

Pourtant, quelques minutes avant la pièce, il pressentait un fiasco et demanda pardon à la troupe de l'avoir entraîné dans « cette effrayante aventure » ...

mardi 27 décembre 2016

Le 27 décembre ... 1571

Le 27 décembre 1571 : naissance de Johannes Kepler

Né à Weil der Stadt, il est célèbre pour avoir étudié l'hypothèse héliocentrique ( la Terre tourne autour du Soleil ) de Nicolas Copernic et pour avoir découvert que les planètes ne tournent pas en cercle parfait autour du Soleil mais en suivant des ellipses.

Il a découvert les relations mathématiques, dites Lois de Kepler, qui régissent les mouvements des planètes sur leur orbite.

Ces relations sont fondamentales car elles furent plus tard exploitées par Isaac Newton pour élaborer la théorie de la gravitation universelle. Il a aussi accordé une attention majeure à l'optique en synthétisant en 1604 les principes fondamentaux de l'optique moderne comme la nature de la lumière, la chambre obscure, les miroirs, les lentilles ou la réfraction.

Il est mort le 15 novembre 1630 à Ratisbonne, en Bavière.

lundi 26 décembre 2016

Le 26 décembre ... 1770

Le 26 décembre 1770 : naisssance de Cambronne

Né à Nantes, il s'enrôla en 1792 dans un bataillon de volontaires nantais qui allait se battre contre les rebelles de la Vendée.

D'une bravoure remarquable, il parvint rapidement au grade de capitaine et s'embarqua, en 1796, pour l'expédition d'Irlande sous les ordres de Hoche.

Il passa ensuite dans l'armée des Alpes sous les ordres de Masséna, où il se fit remarquer à la tête d'une compagnie de grenadiers à la bataille de Zurich en 1799. Il passa ensuite dans l'armée d'Helvétie, où il enlèva une batterie russe avec une poignée d'hommes. Colonel à Iéna, il fut nommé major commandant du 3e régiment de voltigeurs de la Garde en 1810 et fait baron la même année. Il rejoignit la Grande Armée pendant la campagne de Russie et commanda le 3e régiment de voltigeurs, avant d'être nommé général à la Bataille de Hanau.

Nommé major de la Garde impériale en 1814, il prend part à toutes les opérations et est blessé plusieurs fois. Fidèle parmi les fidèles à l'Empereur, il est commandant militaire de l'île d'Elbe en 1814-1815 et accompagna Napoléon Ier en 1815 lors de son retour sur le continent. Arrivé à Paris, il fut nommé comte par Napoléon et décoré du grand cordon de Légion d'honneur.

Selon une légende très populaire, commandant le dernier carré de la Vieille Garde à Waterloo et sommé de se rendre par le général britannique Colville, Cambronne aurait répondu :

  • « La garde meurt mais ne se rend pas ! »

puis devant devant l'insistance du Britannique il aurait finit par lui dire : « Merde ! »

Sa détermination provoqua l'admiration des Britanniques, qui firent tout pour le capturer. Grièvement blessé, il fut fait prisonnier après le massacre des derniers carrés. Conduit en Angleterre, il écrivit à Louis XVIII pour obtenir la permission de rentrer en France et revint sans avoir reçu de réponse. Arrêté et traduit devant le conseil de guerre, il fut acquitté.

En 1820, Louis XVIII le nomma commandant de la place de Lille avec le grade de maréchal de camp, puis le fit vicomte au mois d'août 1822. Il prit alors sa retraite.

Il mourut à Nantes le 28 janvier 1842 et fut inhumé au Cimetière de la Miséricorde. Par une ordonnance du 5 décembre 1842, le roi Louis-Philippe Ier autorisa la ville de Nantes à élever une statue en son honneur. Elle fut inaugurée en 1848.

dimanche 25 décembre 2016

Le 25 décembre ... 800

Le 25 décembre 800 : couronnement de Charlemagne

Né à Rome, Charles Ier ( dit Charles le Grand : en latin Carolus Magnus ) est probablement né le 2 avril 742.

Il fut roi des Francs (768-814), devint par conquête roi des Lombards (774-814), et fut couronné empereur par le pape Léon III le jour de Noël de l'an 800, en la basilique Saint-Pierre de Rome.

Il se montra courroucé que le rite de son couronnement soit inversé au profit du pape. En effet, ce dernier lui déposa la couronne sur la tête alors qu'il était en train de prier et ensuite seulement le fit acclamer, ce qui était une manière de signifier que c'était lui, le pape, qui le faisait empereur ( c'est en se souvenant de cet épisode que Napoléon prit soin, un millénaire plus tard, lors de son couronnement en présence du pape, de se poser la couronne lui-même sur la tête ).

Souverain réformateur, soucieux d'orthodoxie religieuse et de culture, il protégea les arts et les lettres, et initia dans son vaste empire le brillant mouvement qualifié de renaissance carolingienne. Il peut être considéré comme le « Père de l'Europe » avant l'heure, pour avoir assuré le regroupement d'une partie notable de l'Europe occidentale, et posé les principes de gouvernement dont ont hérité les grands États européens.

Contrairement à l'idée reçue, il n'a pas inventé l'école.

Il est mort à Aix-la-Chapelle, le 28 janvier 814.

samedi 24 décembre 2016

Le 24 décembre ... 1894

Le 24 décembre 1894 : naissance de Georges Guynemer

Né à Paris, il fut le pilote de guerre français le plus renommé de la Première Guerre mondiale.

Capitaine à l' « Escadrille des Cigognes », l'unité de chasse la plus victorieuse des ailes françaises durant la première guerre mondiale, il remporta 53 victoires homologuées plus une trentaine de victoires probables en combat aérien.

Faisant preuve d'un courage et d'une fougue sans égal à chacun de ses vols, ne cherchant jamais à se préserver, il fut tué en combat aérien le 11 septembre 1917 à Poelkapelle en Belgique. L'École de l'Air de Salon-de-Provence a fait sienne sa devise :

  • « Faire face »

et l'Armée de l'air évoque son souvenir tous les 11 septembre par une prise d'armes sur ses bases aériennes.

vendredi 23 décembre 2016

Le 23 décembre ... 1790

Le 23 décembre 1790 : naissance de Jean-François Champollion

Né à Figeac, il fut le déchiffreur les hiéroglyphes.

Dès l'adolescence il révèla un don pour les langues en s'initiant à l'hébreu et en acquérant des rudiments d'arabe.

En mars 1804, il fut admis au Lycée impérial de Grenoble où il se passionne pour l'étude des hiéroglyphes égyptiens et grâce à son frère Champollion-Figeac, il réussit à se procurer une copie des inscriptions de la pierre de Rosette, qui avait la particularité de comporter le même texte reproduit selon trois systèmes d'écritures différentes : hiéroglyphes, démotique et grec. Il pressentit que la clé du mystère était la connaissance des textes anciens et surtout du copte, langue parlée en Égypte qui descendait de l'égyptien ancien.

Après des années de travail acharné, le 27 septembre 1822 il écrit la lettre à Monsieur Dacier dans laquelle il fait part de sa découverte d'un système de déchiffrement des hiéroglyphes. Il lui faudra encore deux ans pour publier son " Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens " et ouvrir les portes de l'égyptologie scientifique.

En 1826, il fut nommé conservateur chargé des collections égyptiennes au musée du Louvre.

De 1828 à 1830, il réalisa enfin son rêve en partant pour une mission scientifique en Égypte au cours de laquelle il fut à l'initiative du don par Méhémet Ali de l'obélisque de Louxor.

De retour à Paris, il fut élu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres et obtint la chaire d'Antiquité égyptienne au Collège de France. Il y donna sa leçon inaugurale en 1831.

Epuisé par ses travaux, il mourra à Paris le 4 mars 1832 sans avoir vu l'obélisque de Louxor sur la place de la Concorde, puisqu'elle n'y sera dressée que le 25 octobre 1836.

jeudi 22 décembre 2016

Le 22 décembre ... 1639

Le 22 décembre 1639 : naissance de Jean Racine

Il est considéré, à l'égal de son aîné Pierre Corneille, comme l'un des deux plus grands dramaturges classiques français.

Né à La Ferté-Milon, il devint orphelin à l'âge de quatre ans et fut recueilli par ses grands-parents. A la mort de son grand-père en 1649, sa grand-mère entra au couvent de Port-Royal ce qui lui permit de recevoir une solide éducation janséniste aux Petites écoles de Port-Royal qui l'accueillirent gratuitement.

En 1664, il est introduit à la cour, grâce à un poème à l'éloge de Louis XIV et la même année il fit jouer " La Thébaïde " par Molière, puis " Alexandre le Grand " en 1665, qui fut son premier succès. La pièce plut notamment au roi, car elle était à son honneur, et elle fut retirée à Molière pour être jouée par une troupe de comédiens plus prestigieux, à l'Hôtel de Bourgogne, ce qui entraîna une brouille définitive entre Molière et Racine.

En 1667, l'important succès de la tragédie " Andromaque ", placée sous la protection de Madame Henriette d'Angleterre, assura sa réputation.

Il donnera successivement " Britannicus " en 1669, " Bérénice " en 1670, " Bajazet " en 1672, " Mithridate " en 1673, " Iphigénie " en 1674 et " Phèdre " en 1677.

Cette année là, il décida de se ranger ( il avait eu pas moins de 20 maîtresses, notamment parmi ses actrices, et 17 enfants illégitimes ) et épousa Catherine de Romanet, qui lui donnera sept enfants.

A la demande de Madame de Maintenon, il écrivit encore pour les élèves de Saint-Cyr les tragédies bibliques " Esther " en 1689 et " Athalie " en 1691.

En 1696, il fut nommé conseiller-secrétaire du roi, auquel il faisait très souvent la lecture. Il mourra en 1699 à la suite d'une tumeur et, à sa demande, fut inhumé à Port-Royal auprès de la tombe de son ancien maître Jean Hamon.

mercredi 21 décembre 2016

Le 21 décembre ... 1880

Le 21 décembre 1880 : promulgation de la " loi Sée " par Jules Grévy

Camille Sée est né à Colmar le 10 mars 1847.

Sensibilisé très tôt aux problèmes de l'enseignement, son mandat de député le porta à s'intéresser particulièrement au fonctionnement des établissements pour jeunes filles.

Convaincu de la nécessité de donner la même instruction aux jeunes gens et aux jeunes filles, il livra une âpre bataille parlementaire visant à organiser, sur le plan national, l'enseignement secondaire des jeunes filles alors que l'Eglise était opposée à ce que l'on forme des " femmes libres penseurs " .

Grâce à sa loi, furent institués des collèges et lycées publics de jeunes filles, dont le programme était cependant différent de celui des établissements pour garçons :

  • « Il faut choisir ce qui peut leur être le plus utile, insister sur ce qui convient le mieux à la nature de leur esprit et à leur future condition de mère de famille, et les dispenser de certaines études pour faire place aux travaux et aux occupations de leur sexe ... »

Il faudra attendre 1925 pour que les programmes enseignés aux filles soient les mêmes que ceux destinés aux garçons !

Camille Sée est décédé le 19 janvier 1919, à Paris. Il est inhumé au cimetière de Montmartre.

mardi 20 décembre 2016

Le 20 décembre ... 1590

Le 20 décembre 1590 : mort d'Ambroise Paré

Né vers 1510 au Bourg-Hersent, près de Laval, il fut le chirurgien du roi et des champs de bataille.

Il a fait progresser l'art chirurgical en mettant au point la ligature des artères qu'il substitua à la cautérisation dans les amputations, et en supprimant l'huile bouillante dans le traitement des plaies par armes à feu. Il inventa également de nombreux instruments ainsi que des prothèses.

On cite volontiers cette phrase de Paré pour résumer sa modestie :

  • « Je panse, Dieu guérit. »

Il mourut à Paris où il reçut de grandes funérailles à l'église Saint-André-des-Arts.

lundi 19 décembre 2016

Le 19 décembre ... 1915

Le 19 décembre 1915 : naissance de la future Édith Piaf


Née Édith Giovanna Gassion, à Paris, elle fut surnommée à ses débuts « la Môme Piaf ».

On lui doit de très nombreux succès du répertoire francophone comme « La Vie en rose », « Non je ne regrette rien », « Mon légionnaire », « Milord ».

Personnalité hors norme, elle a inspiré de nombreux compositeurs et fut le mentor de nombreux jeunes artistes qui deviendront célèbres.

En 1948, alors qu'elle est en tournée triomphale à New York, elle vit la grande histoire d'amour de sa vie avec le boxeur Marcel Cerdan, qui devient champion du monde de boxe des poids moyens le 21 septembre 1948 et qui un an plus tard mourra dans un accident d'avion aux Açores, le 28 octobre 1949, sur le vol Paris-New York, alors qu'il venait la rejoindre ( ironie du sort, il n'y avait plus de places dans cet avion et un couple admirateur de Cerdan lui cédèrent leurs places ! ).

En sa mémoire, elle chantera son grand succès « L'Hymne à l'Amour » ( le lendemain de la mort de Cerdan, tenant à honorer son contrat à New-York, elle chanta son hymne pour Marcel, puis s'évanouira sur scène ) et également « Mon Dieu » :





Le 9 octobre 1962, âgée de 47 ans, épuisée et malade, elle épousa Théo Sarapo, un jeune et beau chanteur âgé de 26 ans.

Elle est morte le 10 octobre 1963 à 13 h 10 à Plascassier ( un quartier excentré de Grasse dans les Alpes-Maritimes ) d'une hémorragie interne due à une insuffisance hépatique, usée par les excès, la morphine et les souffrances de toute une vie.

Le transport de sa dépouille vers Paris fut organisé clandestinement et dans l'illégalité et son décès fut annoncé officiellement le 11 octobre à Paris, le même jour que celui de son ami Jean Cocteau.

dimanche 18 décembre 2016

Le 18 décembre ... 1878

Le 18 décembre 1878 : naissance du futur Staline

Iossif Vissarionovitch Djougachvili, à Gori, il était surnommé " Sosso " pendant son enfance :-)

Il fut marqué par son expérience au séminaire de Tbilissi où il entra à l'âge de quatorze ans, pour en être expulsé en 1899.

Il commença alors sa carrière de révolutionnaire, de manière clandestine, sous le surnom de Koba ( Ours ). Il fut déporté plusieurs fois en Sibérie et s'évada à chaque fois. En 1904, il adhèra à la fraction bolchevique du P.O.S.D.R., dirigée par Lénine.

Après la chute du régime tsariste lors de la Révolution " bourgeoise " de février 1917, à son retour de déportation en Sibérie, il prit en main la direction du Parti à Pétrograd et prôna alors la politique du « soutien critique » au gouvernement provisoire réformiste d'Alexandre Kerensky.

Néanmoins, dès le retour d'exil de Lénine, il s'aligna très rapidement sur les positions de ce dernier pour qui la tâche des bolcheviks était de préparer la révolution socialiste, seule à même de donner le pouvoir au peuple et d'arrêter la guerre.

Après la révolution d'octobre 1917, il fut commissaire bolchevique à Tsaritsyne ( future Stalingrad ) pendant la guerre civile russe et se heurta à Léon Trotski, chef suprême de l'Armée rouge.

Bureaucrate laborieux et discret, il gravit silencieusement les échelons et devint Secrétaire Général du parti le 3 avril 1922, fonction qu'il transformera rapidement en poste le plus important du pays. La même année, avec son compatriote Grigory Ordjonikidze, il planifia l'invasion de leur pays d'origine, la Géorgie, dont le gouvernement menchevik était régulièrement élu et l'indépendance internationalement reconnue y compris par Moscou. Les violences qui accompagnèrent ce rattachement forcé à l'Union soviétique provoquèrent la colère impuissante de Lénine, déjà malade.

Par un jeu patient d'intrigues souterraines et d'alliances successives avec les diverses factions du parti, il acheva d'installer ses hommes à tous les postes-clés en 1929, et fit bannir Trotski d'U.R.S.S. ( il le fera assassiné à Mexico, par le NKVD, le 21 août 1940 ).

La célébration en grande pompe de ses 50 ans, le 21 décembre 1929, marqua les débuts du culte autour de sa personnalité. Son long règne fut marqué par un régime de terreur et par la mise à mort ou l'envoi aux camps de travail du Goulag de millions de personnes généralement innocentes, notamment au cours de la collectivisation des campagnes et des Grandes Purges de 1937.

Son souvenir est néanmoins associé à la victoire militaire de l'Union Soviétique contre l'Allemagne nazie, dont il fut le principal vainqueur après la rupture en juin 1941 de leur pacte de non-agression conclu en août 1939. La Seconde Guerre mondiale, après avoir mis l'URSS au bord du gouffre, revêtit le « Petit Père des Peuples » d'un prestige énorme dans le monde entier. Il est mort le 5 mars 1953 et on lui rendit hommage dans le monde entier ( en France, à la Chambre des députés, le président Édouard Herriot réclama une minute de silence " en mémoire du vainqueur d'Hitler et du modernisateur de l'Union Soviétique '' et seuls deux députés refusèrent de se lever ! ).

Il faudra attendre 1956, pour que l'URSS rompe officiellement avec le stalinisme au cours du XXème congrès du Parti communiste. En 1961, son corps embaumé fut retiré du mausolée de Lénine et Stalingrad devint Volgograd. Les rescapés de la dictature furent libérés du Goulag et la réhabilitation globale des victimes du Stalinisme, initiée par Khrouchtchev et stoppée sous Brejnev, sera relancée sous Gorbatchev et achevée après la dissolution de l'URSS, le 26 décembre 1991.

samedi 17 décembre 2016

Le 17 décembre ... 1903

Le 17 décembre 1903 : naissance d'Erskine Caldwell



Né près de Moreland, il a eu une vie très aventureuse et a exercé de nombreux métiers tels que : machiniste de théâtre, marin, footballeur professionnel, cultivateur, garçon de café et journaliste.

Ses descriptions de la misère crasse, et des comportements à limite de l'humanité, ont choqué les ligues de vertu et certains habitants du Sud des États-Unis. Il fut sans doute l'écrivain le plus censuré des États-Unis.

Ses livres ont été des records de ventes, traduits dans la plupart des langues, et en particulier :

" God's Little Acre " ( Le petit arpent du bon Dieu ) qui s'est vendu à plus de quarante millions d'exemplaires

et qui fut adapté au cinéma en 1958 :



Il est mort le 11 avril 1987 à Paradise Valley ( Arizona ).

vendredi 16 décembre 2016

Le 16 décembre ... 1907

Le 16 décembre 1907 : naissance de Jacques Pâris de Bollardière



Né à Châteaubriant, il fut l'un des Français les plus décorés de la Seconde Guerre mondiale ( Grand Officier de la Légion d'Honneur, Compagnon de la Libération, Croix de guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance, Croix de Guerre Belge, deux fois décoré du Distinguished Service Order, Officier de l'Ordre royal de la Couronne Belge ).

Il fut promu lieutenant-colonel à la fin de la guerre et prit le commandement des deux escadrons SAS français ( 2e et 3e RCP ), fondus dans le 1er RPIMa en février 1946. Débarqué à Saïgon avec le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient un mois après, il rentra en France en 1948, puis commanda les troupes aéroportées en Indochine de 1950 à 1953.

Affecté au Centre des hautes études militaires en octobre 1953 puis à l'École de guerre, il prit la tête de deux brigades en Algérie en juillet 1956. En décembre de la même année, il fut promu général de brigade et devint alors le plus jeune général de l'armée française.

Il fut le seul officier supérieur à avoir condamné ouvertement la pratique de la torture par une partie de l'armée française pendant la guerre d'Algérie et à soutenir Jean-Jacques Servan-Schreiber dans son action de dénonciation de cette pratique. Cela lui vaudra une sanction de soixante jours d?arrêt de forteresse.



Il démissionnera de l'armée en avril 1961, au moment du putsch des Généraux.

Il devint un membre actif du Mouvement pour une alternative non-violente. Il participa au mouvement de lutte du Larzac menacé par l'extension du camp militaire et le 17 juillet 1973 il fut arrêté au large de Moruroa alors qu?il manifestait de façon non-violente contre les essais nucléaires atmosphériques.

Il est décédé le 22 février 1986 dans sa résidence du Vieux-Talhouët, et fut inhumé à Vannes.

jeudi 15 décembre 2016

Le 15 décembre ... 1832

Le 15 décembre 1832 : naissance de Gustave Eiffel

Né « Bönickhausen dit Eiffel », à Dijon, il fut admis en 1852 à l'École Centrale des Arts et Manufactures à Paris.

En 1856, il rencontra Charles Nepveu ( entrepreneur qui s'était spécialisé dans la construction métallique, qui connaîssait une grande diffusion à cette époque, grâce aux progrès de la métallurgie ) et en 1858 il réalisa le pont ferroviaire de Bordeaux.

Quelques années plus tard, il décida de fonder sa propre société qui emporta plusieurs grandes commandes d'édification de viaducs et de bâtiments à structure métallique en Europe et dans les colonies françaises.

En 1876, il construisit la structure interne de la Statue de la Liberté.

Il deviendra célèbre avec la tour Eiffel construite entre janvier 1887 et mars 1889 pour l'Exposition universelle de Paris.

Consulté sur le projet du canal de Panama, il remit en cause sa conception en concluant que le canal devait comporter des écluses pour s'adapter au relief de la région. Il sera touché par l'énorme scandale financier qui éclaboussa plusieurs hommes politiques et industriels français et ruina des dizaines de milliers d'épargnants. Il démissionnera de la société qu'il avait créée trente ans auparavant et, en 1893, il sera condamné en première instance à deux ans de prison et à 20.000 francs d'amende. Ce jugement sera cassé par la Cour de cassation, grâce à la brillante défense de son avocat Pierre Waldeck-Rousseau qui lui permit d'être réhabilité.

Retiré des affaires, il décèdera le 27 décembre 1923 dans son hôtel particulier de la rue Rabelais à Paris.

mercredi 14 décembre 2016

Le 14 décembre ... 1895

Le 14 décembre 1895 : naissance du futur Paul Eluard



Eugène Émile Paul Grindel, né à Saint-Denis, fut l'un des piliers du surréalisme en ouvrant la voie à une action artistique engagée.

Il est considéré comme le poète de la Résistance. Durant les années abominables de l?occupation nazie, il fut celui qui ne se résigna pas, qui n?accepta pas.

Le sommet de son combat fut atteint avec son poème « Liberté », qui sera diffusé dans le monde entier en 1942 et parachuté la même année à des milliers d'exemplaires par des avions britanniques de la Royal Air Force au dessus du sol français.

Il est mort d'une crise cardiaque le 18 novembre 1952, à son domicile de Charenton-le-Pont.

Robert Sabatier dira : « Ce jour-là, le monde entier était en deuil »



et la reprise par " Les Enfoirés " :

mardi 13 décembre 2016

Le 13 décembre ... 1553

Le 13 décembre 1553 : naissance du futur Henri IV

Né Henri de Bourbon, à Pau, il fut roi de Navarre en 1572 et roi de France de 1589 à 1610, devenant ainsi le premier souverain français de la branche dite de Bourbon de la dynastie capétienne.

Il était le fils de Jeanne III, dite Jeanne d'Albret, reine de Navarre et d'Antoine de Bourbon, chef de la maison de Bourbon, descendant du roi Louis IX et premier prince de sang.

En vertu de la « loi salique » cette filiation fera d'Henri de Navarre le successeur naturel du roi de France à la mort de François de France, duc d'Alençon et d'Anjou, qui était le frère et l'héritier du roi Henri III.

A la mort de ce dernier, le 2 août 1589, il lui succéda sous le nom d'Henri IV.

Commence alors la longue reconquête du royaume, car la Ligue Catholique refusent de reconnaître la légitimité de cette succession.

C'est le 14 mars 1590, à la bataille d'Ivry, qu'il prononça sa célèbre harangue :

  • « Ralliez-vous à mon panache blanc »

C'est en fait un résumé de ce qu'il a réellement déclaré à ses compagnons d'armes :

  • « Si vous perdez vos enseignes, cornettes ou guidons, ne perdez point de vue mon panache : vous le trouverez toujours au chemin de l'honneur et de la victoire »

Pour être accepté comme roi, il abjure solennellement le protestantisme, le 25 juillet 1593 en la basilique Saint-Denis.

En avril 1598, il promulgua l'Édit de Nantes, premier traité de paix autorisant la liberté de culte pour les protestants ( cet édit sera révoqué par Louis XIV en octobre 1685 ).

Le 17 décembre 1600, il épousa Marie de Médicis.

Elle devra attendre le 13 mai 1610, pour être couronnée en la basilique Saint-Denis ... et le lendemain le roi fut assassiné par François Ravaillac, dans la rue de la Ferronnerie à Paris.

lundi 12 décembre 2016

Le 12 décembre ... 1773

Le 12 décembre 1773 : naissance de Surcouf

Né à Saint-Malo, il devint célèbre en tant que corsaire.

D'un caractère doux et ayant des goûts paisibles, il se lança dans cette carrière par amour pour une jeune fille dont le père, fort riche, lui répondit lorsqu'il alla lui demain sa main :

  • " Eh bien ! Surcouf, reviens me voir quand tu seras devenu riche, et peut-être alors nous ferons affaire "

Il entra dans la légende à vingt-trois ans, quand avec " La Confiance " ( 18 canons et 190 hommes ) il prit à l'abordage le Kent ( 40 canons et 437 hommes ).

Pendant cinq ans il harcela les marines marchandes et militaires britanniques, non seulement dans les mers de l'Europe, mais aussi dans celles de l'Inde. En 1801, il revint à Saint-Malo en ayant fait fortune et il put épouser celle pour l'amour de qui il était parti à l'aventure :-)

Après avoir repris du service sur les mers, il consacra la dernière partie de sa vie à des spéculations commerciales, qui furent pour lui une nouvelle source de richesses. On dit qu'à la fin de sa vie, sa fortune s'élevait à plus de 3 millions de francs.

Il mourut d'un cancer le 8 juillet 1827 dans une maison de campagne qu'il possédait près de Saint-Servan, et fut inhumé à Saint-Malo.

Il est considéré comme l'un des meilleurs marins que la France ait jamais eus.

L'une des citations les plus célèbres de Surcouf provient d'un entretien avec le capitaine d'un bâtiment de la Royal Navy :

  • Capitaine anglais : « Vous, Français, vous vous battez pour l'argent, tandis que nous, Anglais, nous nous battons pour l'honneur ! »
  • Surcouf : « C'est bien vrai Monsieur. Chacun se bat pour ce qu'il n'a pas. »

dimanche 11 décembre 2016

Le 11 décembre ... 1810

Le 11 décembre 1810 : naissance d'Alfred de Musset

Il naquit à Paris dans une famille aisée, affectueuse et cultivée, où l'on avait le goût des lettres et des arts.

Son grand-père était poète, et son père était un spécialiste de Rousseau, dont il édita les oeuvres. La figure de Rousseau joua en l'occurrence un rôle essentiel dans l'oeuvre du poète. Il lui rendit hommage à plusieurs reprises, attaquant au contraire violemment Voltaire.

À 20 ans, sa notoriété littéraire naissante s'accompagnait déjà d'une réputation sulfureuse alimentée par son côté dandy et ses débauches répétées dans la société des demi-mondaines parisiennes.

En 1833, il partit en Italie, en compagnie de George Sand. Ce voyage lui inspira Lorenzaccio qu'il écrira en 1834. De retour à Paris, il y fait jouer On ne badine pas avec l'Amour et en 1836 publie La Confession d'un enfant du siècle.

De 1835 à 1837, il composa son chef d'oeuvre lyrique Les Nuits, poèmes sentimentaux considérés aujourd'hui comme l'une des oeuvres les plus représentatives du romantisme français.

Bibliothécaire du ministère de l'Intérieur sous la Monarchie de Juillet, il fut révoqué en 1848, puis devint bibliothécaire du ministère de l'Instruction publique sous le Second Empire. Il reçut la Légion d'honneur le 24 avril 1845 et fut élu à l'Académie Française en 1852. De santé fragile, mais surtout en proie à l'alcoolisme, à l'oisiveté et à la débauche il mourra le 2 mai 1857 à Paris, quelque peu oublié.

samedi 10 décembre 2016

Le 10 décembre ... 1520

Le 10 décembre 1520 : Martin Luther brûle la bulle papale " Exsurge Domine "

Né vers 1483 à Eisleben, c'était un moine augustin, théologien, professeur d'université, qui fut le père du protestantisme.

Son conflit avec la papauté débuta en 1517 et le 15 juin 1520, le pape Léon X publia la bulle Exsurge Domine en réponse aux enseignements de Martin Luther et ses 95 thèses qui s'opposaient au pouvoir de la papauté.

Luther réagit avec violence en brûlant publiquement la dite bulle ce qui entrainera son excommunication le 3 janvier 1521 ( bulle Decet Romanum Pontificem ).

vendredi 9 décembre 2016

Le 9 décembre ... 1905

Le 9 décembre 1905 : vote de la loi de séparation des Églises et de l'État

La séparation des Églises et de l'État est un événement fondateur de la société française du XXe siècle.

La loi, que fit voter le député socialiste Aristide Briand, est avant tout l'achèvement d'un affrontement violent qui a duré presque vingt-cinq ans et qui a opposé deux visions de la France : la France catholique royaliste et la France républicaine et laïque.

Elle remplaça le régime du Concordat de 1801. L'Alsace et la Moselle n'étant pas françaises au moment de la promulgation de la loi, celles-ci ont encore aujourd'hui un statut spécial, les évêques et les prêtres étant toujours assimilés à des fonctionnaires.

et aujourd'hui : Kirk Douglas fête ses 100 ans :-)

jeudi 8 décembre 2016

Le 8 décembre ... 1980

Le 8 décembre 1980 : assassinat de John Lennon



John Winston Ono Lennon naquit le 9 octobre 1940 à Liverpool.

Il fut le fondateur des Beatles ( 1960 ) au sein duquel il forma, avec Paul McCartney, l'un des tandems d'auteurs-compositeurs les plus influents et prolifiques de l'histoire du rock, donnant naissance à plus de deux cents chansons.

Fin septembre 1969 il mit fin aux Beatles, en annonçant son départ aux autres membres du groupe, pour entamer une carrière en solo qui sera marquée par son chef-d'oeuvre " Imagine " :



Pour la traduction :

Il fut assassiné à l?entrée du Dakota Building de New York, par Mark David Chapman.

mercredi 7 décembre 2016

Le 7 décembre ... 1815

Le 7 décembre 1815 : exécution du Maréchal Ney

Il naquit le 10 janvier 1769 à Sarrelouis en Lorraine.

Fils d'un ouvrier tonnelier, en 1787 il abandonna un paisible travail de bureau pour devenir simple hussard dans le régiment Colonel-Général de Metz. Il devint sous-officier à la Révolution française. En 1792, le général Kléber le fit nommer lieutenant de l'armée du Rhin, capitaine en 1794, puis chef d'escadron et adjudant-général. Il était surnommé « l'Infatigable » par ses hommes.

En 1796, il devint Général de brigade sur le champ de bataille et est promu Général de division en 1798. Nommé commandant de l'armée de Compiègne en 1803, il commanda le camp de Montreuil et fit partie de la promotion de maréchaux d'empire du 19 mai 1804. Le 14 octobre 1805, il gagna la bataille d'Elchingen, décisive pour la reddition de la forteresse d'Ulm ( le 6 juin 1808, il reçut le titre de duc d'Elchingen, en souvenir de ce fait d'armes ). Présent à Iéna, le 14 octobre 1806, il emmèna ses divisions à l'assaut des lignes prussiennes, mais emporté par son élan il se retrouve encerclé. Lannes le tira de ce mauvais pas. Le lendemain, il prend Erfurt. Napoléon le surnomma le « Brave des braves ». Son commandement favori était :

  • « Direction, le trou du cul de mon cheval, chargez ! ».

Le 8 fébrier 1807, il contribua à la victoire d'Eylau grâce à l'arrivée propice et inespérée du 6e corps qu'il commandait. La victoire de Friedland peut aussi être mise en partie à son crédit. En Espagne, sous les ordres de Masséna, il fut moins heureux à cause de son caractère jaloux et ses disputes avec Jomini, son chef d'état-major, et surtout la haine réciproque qu'il entretenait avec le maréchal Soult. Fait unique pour un maréchal, il fut démis de son commandement et rejoignit Paris où Napoléon ne lui fit aucun reproche. L'image d'Épinal, représente à tout jamais le maréchal Ney lors de son héroïque campagne de Russie en 1812 où il y dirigeait le 3e corps d'armée. Pendant la phase offensive de la campagne, il occupait le centre du front de l'armée, et participa à des combats sanglants et frontaux tels que Smolensk ou Moskowa où il reçut une balle dans le cou. Ce dernier combat lui valut le titre de prince de la Moskowa. Lors de la bataille de la Bérézina, il remporta une magnifique victoire en faisant charger des cuirassiers sur des tireurs embusqués dans une forêt, réussissant l'exploit de faire 5.000 prisonniers avec seulement 7.000 hommes.

À Fontainebleau, il incita fortement l'Empereur à abdiquer et se rallia aux Bourbons, ce qui lui valut d'être nommé pair de France par Louis XVIII. Il fut le premier des maréchaux qui abandonna Napoléon après la capitulation de Paris. Lors du débarquement de Napoléon à Golfe-Juan le 1er mars 1815, il proposa au roi Louis XVIII de ramener Napoléon « dans une cage de fer » mais au contraire se rallia à l'Empereur. Napoléon l'appella pour commander les 1er et 2e corps d'armée dans la campagne de Belgique.

Lors de la bataille de Waterloo il fit preuve, comme à son habitude, d'une activité débordante. On dit qu'ils avaient les vêtements lacérés, le visage souillé de boue et de sang, et le chapeau perdu, partant à l'attaque en s'écriant :

  • " Venez voir comment meurt un maréchal de France "

Tous les témoins dirent qu'il cherchait la mort, mais que celle-ci ne voulut pas de lui. Après la défaite, vint le temps des règlements de comptes. Napoléon dès son retour à l'Élysée culpabilisa ses maréchaux et notamment le maréchal Ney et le maréchal de Grouchy. Le maréchal Davout prit la défense de Ney en disant :

  • " Sire, il s'est mis la corde au cou pour vous servir ! "

A la seconde Restauration, il fut décidé que ceux qui s'étaient mis au service de l'Empereur avant le 20 mars 1815, date à laquelle Louis XVIII avait quitté la capitale, étaient des traîtres. Fouché établit la liste, avec un seul maréchal sur cette liste et tout en haut : le maréchal Ney. Il fut arrêté au château de la Bessonie, près d'Aurillac. Il arriva à Paris sous escorte le 19 août et fut aussitôt incarcéré à la Conciergerie puis fut transféré à la prison du Luxembourg. En chemin, le Général Exelmans, lui proposa de le délivrer et de l'escorter où il le souhaitait, mais il refusa. On dit que des officiers vinrent le libérer à la prison du Luxembourg, mais qu'il refusa aussi. Il fut jugé par la Chambre de Pairs où Talleyrand, qui dit ne pas vouloir participer à un tel crime, se fit dispenser. Le débat fut à sens unique car la Chambre des pairs était à forte majorité monarchiste et par 128 voix il fut condamné à mort.

La sentence fut rendue le 6 décembre 1815 à onze heures et demie du soir. Son épouse implora sa grâce auprès de Louis XVIII, qui lui aurait dit qu'il était favorable à cette requête, mais que seuls Wellington ou la duchesse d'Angoulême ( fille de Louis XVI ), pouvaient en prendre la décision. La maréchale alla alors, demander grâce à Wellington qui accepta tout d'abord, puis renonça devant les difficultés et les obstacles. Puis, elle alla voir la duchesse d'Angoulême qui refusa sèchement ( elle dit plus tard, après avoir lu les témoignages du comte de Ségur, qu'elle regrettait son geste et que s'il elle avait su qui était réellement le maréchal Ney, elle aurait accordé sa grâce ).

Le lendemain à 8 h 30 une voiture vint chercher Ney pour l'emmener avenue de l'Observatoire. Le maréchal refusa qu'on lui bande les yeux et s'écroula sous les balles, face contre terre.

mardi 6 décembre 2016

Le 6 décembre ... 1778

Le 6 décembre 1778 : naissance de Gay-Lussac

Né à Saint-Léonard-de-Noblat, c'était un physicien célèbre pour ses études sur les propriétés des gaz, ainsi qu'un chimiste réputé.

Il fut le premier titulaire de la chaire de physique à la Faculté des sciences de Paris, de 1809 à 1832, dont il démissionna pour occuper la chaire de chimie organique et de chimie minérale du Muséum d'histoire naturelle de 1833 à 1848.

Il fut nommé Pair de France en 1839 par Louis-Philippe et sièga à la Chambre des pairs jusqu'en 1848. Il fut membre de nombreuses sociétés savantes étrangère : l'Académie royale de Prusse, la Royal Society de Londres, l'académie impériale de Russie, d'Edimbourg, de Turin, de Stockholm. Il obtint également de nombreuses décorations : grand-officier de la Légion d'honneur, commandeur du mérite de Prusse et chevalier de l'étoile polaire de Suède.

Il est mort à Paris le 9 mai 1850 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

Il fait partie des 72 savants dont le nom est gravé sur la Tour Eiffel.

lundi 5 décembre 2016

Le 5 décembre ... 1839

Le 5 décembre 1839 : naissance de George Armstrong Custer

Né à New Rumley, ce fut un célèbre général américain de cavalerie.

Après de nombreux exploits durant la guerre de Sécession, il mourut au combat le 25 juin 1876, lors de la bataille de Little BigHorn face à une coalition de tribus indiennes rassemblées par Sitting Bull qui dira de lui :

  • « Custer était un chef brave. Les Indiens l'ont respecté et ne l'ont pas scalpé »

Il est l'une des principales figures américaines des guerres indiennes du XIXème siècle.

dimanche 4 décembre 2016

Le 4 décembre ... 1875

Le 4 décembre 1875 : naissance de Rainer Maria Rilke

C'était un poête autrichien dont l'oeuvre a pour thème central la solitude.

Il naquit à Prague, dans une famille qui le destina très rapidement à la carrière des armes. En 1886, il devint pensionnaire dans une école militaire avant d'être renvoyé en 1891 pour inaptitude physique.

Il étudia alors le commerce avant de revenir à Prague où il exerça le métier de journaliste et écrivit ses premières oeuvres.

En 1901, il épousa Clara Westhoff, une élève d'Auguste Rodin, avec qui il aura une fille, Ruth. Le couple se sépara un an plus tard et Rilke rejoignit Paris où il devint en 1905 secrétaire de Rodin.

Après sa rupture avec ce dernier il voyagea dans toute l'Europe et au-delà de 1907 à 1910 ( Afrique du Nord, Égypte, Berlin, Espagne, Venise, Aix-en-Provence, Arles, Avignon ). Peu à peu, il abandonna la prose pour se consacrer à la poésie, plus apte selon lui à restituer les " méandres de l'âme ".

En 1910, il fit la rencontre de la princesse Marie von Thurn und Taxis qui l'hébergera fréquemment dans son château de Duino, alors en territoire autrichien, sur les bords de l'Adriatique et sera son mécène jusqu'en 1920. Pour elle, il composa son chef d'oeuvre " Les Élégies de Duino ".

Mobilisé dans l'infanterie lors de la Première Guerre mondiale, il revint rapidement à la vie civile.

À partir de 1919, il rejoignit la Suisse et composa plusieurs recueils de poésies en français.

En 1921, un industriel et mécène de Winterthur, Werner Reinhart, lui achèta la tour isolée de Muzot, près de Sierre, dont il fit sa résidence. A partir de 1924, il fit plusieurs séjours au sanatorium de Val-Mont, au-dessus de Montreux où il est mort le 29 décembre 1926 d'une leucémie.

samedi 3 décembre 2016

Le 3 décembre ... 1967

Le 3 décembre 1967 : 1ère transplantation cardiaque

Elle fut réalisée par Christiaan Barnard, chirurgien cardiaque sud-africain.

L'opération dura neuf heures et demi et nécessita une équipe d'une trentaine de personnes.

Le patient, Louis Washkansky, âgé de 55 ans souffrait de diabète et d'insuffisance cardiaque. Le greffon provenait d'une jeune femme, Denise Darvall, décédée lors d'un accident de la route.

Washkansky survécut à l'opération et vécut 18 jours avant de succomber à une infection pulmonaire à cause de l'affaiblissement de ses défenses immunitaires.

vendredi 2 décembre 2016

Le 2 décembre ... 1805

Le 2 décembre 1805 : Napoléon triomphe au soleil d'Austerlitz

Un an jour pour jour après son sacre, l'empereur Napoléon Ier remporte sa victoire la plus éclatante : après neuf heures de combats, sous un soleil hors saison, la Grande Armée bat les forces autrichiennes de l'empereur François Ier d'Autriche et celle du tsar Alexandre.

C'est la raison pour laquelle elle fut surnommée la « bataille des Trois Empereurs ».

Outre son importance stratégique, cette bataille est considérée comme le chef d'oeuvre tactique de Napoléon et, encore de nos jours, elle est enseignée dans de nombreuses écoles militaires. Ce fut la seule bataille où l'Empereur ait pu choisir le terrain, y amener l'ennemi et lui imposer son plan.

jeudi 1 décembre 2016

Le 1er décembre ... 1916

Le 1er décembre 1916 : assassinat du Père de Foucauld

Il naquit à Strasbourg, le 15 septembre 1858, d'une très ancienne famille noble d'origine périgourdine, dont plusieurs de ses représentants participèrent aux Croisades.

Le jeune vicomte dut certainement rêver aux figures de ses valeureux ancêtres qui parcouraient l'histoire de France et dont l'impétueuse devise " Jamais Arrière " traduisait l'idéal de courage et de générosité.

Après une carrière militaire, il décida de se tourner vers Dieu et le 16 janvier 1890 il commença son noviciat à la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges. Désireux de se rapprocher de son idéal de pauvreté, d'abjection et de pénitence, il quitta sa communauté pour vivre une vie d'ermite.

Dans un premier temps, il alla en Palestine puis à partir de 1901, il s'installa à Béni-Abbés, une oasis située sur la rive gauche de la Saoura au sud de l'Oranie dans le Sahara occidental.

Il fut assassiné d'un coup de feu par des rebelles et pillards senousistes à la porte de son ermitage.

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